Les salariés de Phone Régie dénoncent leurs conditions de travail au CPM

Des salariés de Phone Régie, prestataire des services d’accueil au Centre Pompidou-Metz, étaient en grève hier, pour dénoncer des conditions de travail qualifiées d’exécrables.

Ne pas toujours se fier aux apparences. Derrière le tout beau tout neuf Centre Pompidou-Metz, derrière son imprenable vue des hauteurs de la ville, se cache un profond malaise. Il concerne les salariés de l’entreprise Phone Régie. Que vient faire une entreprise nommée Phone Régie là-dedans, pourriez-vous vous demander ? Eh bien Phone Régie est le prestataire de service externe à l’établissement public de coopération culturelle (EPCC).

En gros, après avoir remporté un marché à 1,3 million d’euros annuel, la société s’occupe des prestations d’accueil, de la surveillance des salles, de la médiation jeune public et des conférenciers pour la deuxième année consécutive. « Nous sommes 53 employés, dont 25 CDI et seulement 3 temps pleins, explique un salarié. Pour le reste ce sont des contrats qui oscillent de 14 h à 30 heures hebdomadaires, payés au Smic. Alors que nous avons été recrutés à Bac +3 minimum… »

 

2. « Menaces de licenciement »

Et ce n’est pas tout : « Nous subissons énormément de pressions en permanence. Brimades, intimidations et menaces de licenciement pour qui oserait revendiquer quoi que ce soit… On nous interdit même de communiquer avec les 47 administratifs salariés directs du Centre Pompidou-Metz. » Du coup, les salariés ont « exigé l’ouverture immédiate de négociations sur les conditions de travail, les salaires et la précarité » à l’appel du tout beau tout neuf (lui aussi) syndicat du site, la CGT en l’occurrence.

Jacques Maréchal, le secrétaire de la section Moselle du syndicat, de conclure, critiquant la politique du Beaubourg messin d’externalisation de plus de la moitié des emplois sur site : « L’argent du contribuable (sert) à nourrir des sociétés privées plus intéressées par leur taux de rentabilité que par la qualité d’accueil. Derrière la réussite culturelle, c’est un désastre social. » La direction de Phone Régie, de son côté, n’a curieusement pas souhaité s’exprimer… (source : L’Est Républicain)

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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