Printemps de Nancy : licenciée pour faute grave après les emplettes de Nadine Morano

La responsable du stand Kookaï du Printemps de Nancy s’est faite licenciée pour faute grave, après que Nadine Morano soit passée avec sa fille et son garde du corps dans le magasin.

Triste histoire. Avec un licenciement pour « faute grave » pour épilogue. Pas évident d’être concis, surtout que les versions divergent, mais résumons : le 9 avril 2011, la ministre de l’Apprentissage et de la Formation Professionnelle, Nadine Morano, fait les boutiques à Nancy en compagnie de sa fille et d’un… garde du corps.

Au Printemps, Albane, 36 ans, est responsable du stand Kookaï. Elle raconte : « En plaisantant, un de mes collègues a affirmé qu’il pourrait le mettre (le garde du corps) en deux temps, trois mouvements par terre. On arrivait alors devant la porte de service qui mène aux coursives du Printemps. J’ai répondu que pour se mesurer à lui, il fallait d’abord casser la gueule à Mme Morano […] On ne l’avait pas vue, elle n’a entendu que la fin de la discussion. Elle s’est énervée et a rétorqué : « Allez-y si vous voulez me casser la gueule, je vous en prie, je suis là. » »

 

2. Les excuses de la salariée

Plates et larges excuses de la salariée. La ministre, de son côté, si elle reconnaît les excuses d’Albane, prétend plutôt que celle-ci aurait crié dans le magasin : « Il y a Nadine Morano dans le magasin, si quelqu’un veut aller lui casser la gueule ». « Profondément choquée par cette interpellation menaçante, insultante et blessante », elle dit avoir « demandé des excuses à cette vendeuse en rappelant le droit au respect pour tout client, quel que soit son statut. »

Après lesdites excuses, « les faits en sont restés là », aux dires de Morano. Sauf que. Aux dires d’Albane, après les excuses, tout s’enchaîne : « Je n’en ai rien à foutre mademoiselle ! Vous n’aviez qu’à mesurer vos propos. Si j’avais été votre employeur vous auriez été licenciée sur-le-champ ! »

 

3. Derrière, tout s’enchaîne

Derrière, la ministre aurait demandé les coordonnées du directeur du Printemps et, toujours selon Albane, prononcé une phrase lourde de sens : « Je vous préviens, je veux des suites à ce dossier. » Suites, il y aura. Mise à pied quelques jours plus tard, convocation le 21 avril et licenciement pour « faute grave » dans la foulée. La lettre de licenciement ne tenant compte que de la version des faits de Nadine Morano, évoquant notamment des « insultes et injures ». Un licenciement qui n’aurait, selon la direction du magasin, rien à voir avec l’importance de la cliente… Et qui, selon Mme. Morano, « relève de la seule appréciation et de la seule responsabilité de son employeur ». Pas que triste, cette histoire. Etonnante, aussi… (source : Rue89).

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse