Florange (Moselle) : ArcelorMittal reprend du poil de la bête

Profitant de la reprise de l’automobile et d’un retour de commandes du secteur des équipements industriels, le sidérurgiste ArcellorMittal de Florange (Moselle) va rallumer son second haut fourneau et réactiver sa ligne d’électrozingage à partir de la mi-février. Moral d’acier ?

Pour la première fois depuis quinze mois, les signaux sont au vert à Florange, site français du sidérurgiste américain ArcellorMittal.

Frappée en 2008 et 2009 par une chute de la demande mondiale, l’usine mosellane a traversé de longues périodes de chômage partiel qui s’étaient notamment traduites par un plan de départ volontaires et la mise en sommeil de ses principaux outils de production.
ArcellorMittal Florange, qui bénéficie en ce début d’année 2010 à la fois d’un sursaut de la demande d’acier plat dans l’automobile et d’un retour de commandes provenant du secteur de l’électroménager et des équipements industriels, retrouve une visibilité « à six mois », en termes de capacité de production.
De source syndicale, cette reprise va très probablement conduire aux redémarrages à partir de la mi-février de son second haut fourneau et de sa ligne d’électrozingage, respectivement en sommeil depuis novembre 2008 et juillet 2009.
L’usine, qui dispose d’une capacité de production annuelle de 2,5 millions de tonnes d’acier et emploie quelque 2.500 personnes, a perdu 200 salariés suite au plan de départs volontaires lancé en 2009, au plus fort de la crise.
D’ores-et-déjà, les syndicats dénoncent une situation de « sous effectif » et réclament plusieurs centaines d’embauches (intérimaires et sous-traitants).