De l’espionnage industriel chinois à Converteam ?

Deux stagiaires chinois de l’entreprise Converteam, à Champigneulles, sont accusés d’espionnage industriel.

Plutôt rare comme événement. Bruno Berkrouber, le directeur juridique de Converteam à Champigneulles, a beau parler de « non-événement », soit pour minimiser la chose, soit car le reste de la direction de la boîte et lui-même se sont enflammés un peu vite, il n’empêche.

La mise en examen de deux stagiaires chinois pour « collecte d’information sur intérêts fondamentaux de la nation et livraison à une puissance étrangère entre le 18 août et le 25 septembre 2011 » est tout au moins un petit événement. Flashback.

Le 25 septembre dernier donc, lesdits stagiaires, opérateurs-bobinier arrivés depuis la mi-août, sont « pris en flag’ » de photographie de moteurs au sein d’une zone sécurisée qui leur est interdite d’accès.

2. Passeports confisqués…

Dénoncés par un agent à sa hiérarchie, ils se retrouvent rapidement en garde-à-vue à la gendarmerie de Frouard, et ce en présence de la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur).

Travaillant pour une antenne chinoise de Converteam, qui fait dans les petits moteurs alors que la maison-mère française fait dans les moteurs à valeur ajoutée, notamment pour l’armée, les deux hommes sont âgés de 33 et de 45 ans : le premier nie en bloc, le second dit qu’il a agi sur ordre de son entreprise.

Affaire à suivre. En attendant, ils ont tous deux été placés sous contrôle judiciaire et se sont vu retirer provisoirement leur passeport (source : L’Est Républicain).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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